Haïti en proie à une crise sans précédent : Que se passe-t-il réellement ?
🇭🇹 Haïti, terre de luttes et de crises, est plongée depuis des semaines dans un tourbillon de violences inouïes, dépassant largement les troubles habituels liés aux enlèvements et aux activités criminelles des gangs. Une ligue d’insurgés, constituée de gangs armés jusqu’aux dents, mène une véritable guerre contre la ville de PORT-AU-PRINCE elle-même, ciblant la police et les institutions étatiques, dans une quête effrénée de territoires. Face à cette menace grandissante, des groupes d’autodéfense ont émergé, barricadant leurs quartiers et prenant des mesures extrêmes pour se protéger.
Retour sur les faits marquants des dernieres années :
Depuis l’assassinat du président de la république Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, le pays était sous la direction du Premier ministre impopulaire Ariel Henry, qui a démissionné le 11 mars 2024. Depuis 2019, il n’y a pas eu d’élections législatives ou générales, et aucun élu n’est en fonction, les mandats précédents ayant expiré. Les gangs haïtiens contrôlent environ 80 % de Port-au-Prince depuis quelques années.
Ces dernières semaines, la situation est des plus alarmantes : des restes humains jonchent les rues, tandis que les appels à l’aide internationale restent vains. Depuis près de 18 mois, les autorités haïtiennes ont sollicité une assistance militaire étrangère pour endiguer la montée en puissance des gangs, mais ces appels sont restés sans réponse. Les Nations Unies, quant à elles, ont autorisé une mission de soutien militaire il y a six mois, mais sans résultats concrets.
Malgré cette démission du Premier ministre impopulaire, Ariel Henry, le 11 mars, suite aux pressions des gangs, la violence a continué de sévir impunément dans les rues de Port-au-Prince, laissant la population dans un état de terreur et d’incertitude croissantes.
La situation a atteint un nouveau pic le 21 mars avec une série d’attaques, notamment l’assassinat d’un chef de gang, remettant en question la capacité des autorités à rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays.
Dans une étape cruciale pour l’avenir d’Haïti, les pourparlers visant à former le Conseil présidentiel de transition ont abouti, malgré la persistance des violences. Les neuf membres du Conseil représentent divers courants politiques et la société civile, marquant ainsi une avancée vers la stabilité politique. Cependant, la mise en place d’un conseil électoral pour les futures élections reste à réaliser.
Pendant ce temps, les actions destructrices des gangs persistent, entraînant une augmentation constante du nombre de personnes fuyant la capitale. Face à cette crise humanitaire, l’ONU appelle à la protection des réfugiés haïtiens.
La crise haïtienne est profonde et complexe, mêlant des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. Face à ce chaos, la communauté internationale doit redoubler d’efforts pour soutenir Haïti dans sa quête de stabilité et de reconstruction.
Quelles mesures pensez-vous que la communauté internationale devrait prendre pour aider à résoudre la crise en Haïti ?